Manifeste sur les bals sauvages.


Qui sommes nous ?


Personne, tout le monde, vous, moi, l’inconnu avec qui vous n’auriez jamais songé à discuter dans la rue.

Que faisons nous ?


Nous aimons partager quelques notes et pas de danse tout en nous réappropriant l’espace public. Nous permettons aux gens d’avoir un moment de rencontre, de gaité et de convivialité.
Mais nous sommes aussi un lieu de sauvegarde d’un patrimoine musical et de danses anciennes séculaires.

Pourquoi sommes nous « sauvages » ?


Ce n’est pas de la mauvaise volonté ni un acte agressif, mais c’est juste que nous sommes adultes et responsables de nous-même. Nous utilisons différents médias modernes pour pouvoir mettre en place très rapidement nos rencontres. De ce fait nous ne nous sentons pas la nécessité d’être maternés par la société civile, étant garants de notre propre bonne conduite individuelle.
De plus nous considérons, à juste titre, que les espaces publics le sont … et qu’il convient de se les réapproprier.

Nous avons à cœur de ne pas générer une nuisance supérieure aux bruits de la ville (en général deux flutes et un accordéon joués en acoustiques sur des places non résidentielles ).

Pourquoi toujours au centre ville puisque nous ne cherchons pas la nuisance ?


Tout simplement parce que  nous ne cherchons pas les nuisances, mais par contre nous sommes friands du contact et surtout nous sommes conscients de l’effet que nos rencontres procurent aux passants qui souvent se laissent entrainer le temps d’une valse. Pour nous il est encore plus important d’apporter cette petite note de gaité gratuite et participative dans un système assez hostile et dans une tendance où tout divise de manière général.

Alors pourquoi ça coince avec les forces de l’ordre ?


Souvent, sous prétexte d’un « appel de riverains qui se plaignent » la police municipale vient nous rappeler que Strasbourg se doit, passé la "Zehnerglock" , d’être une ville morte.

Dans de nombreux cas, un constat et une prise de papiers est fait. Selon le niveau de compréhension de la situation nous parvenons à avoir une bonne entente … mais parfois il est perceptible que le fait d’avoir plusieurs dizaines de personnes dans une manifestation non violente, non revendicative et discrète est une situation à laquelle ils ne sont pas préparés.
Acteur de ces manifestations depuis le début et ayant participé à toutes ses migrations dans les différents lieux que nous choisissons, il m’a été donné de voir des situation plus ou moins limites dans la qualité du dialogue avec des agents outrepassant leur prérogatives du maintient de l’ordre.
C’est pourquoi nous invitons systématiquement les participants à toujours montrer des comportements irréprochables et non agressifs car au final, être les représentants des idées que nous défendons passe aussi par une certaine forme d'irréprochabilité.

Que souhaitons-nous ?


Pouvoir continuer à mettre un peu de sel dans la ville les dimanches soirs pour permettre de finir la semaine sur une note joyeuse et délicate.
Nous ne cherchons pas à obtenir à tout prix un « stampfel » car nous ne sommes pas étiquetables, nous ne sommes pas un groupe, mais une superposition d’individus. Nous n’avons pas de responsables car nous fonctionnons de manière autogérée. Il n’y a pas d’organisateur car quiconque connait des musiques à danser et sait utiliser un instrument adéquat peut être en mesure de faire un bal sauvage. Cependant, ne nous méprenons pas : la nature de l’événement est résolument orientée vers la pratique et l’échange autours d’un vaste répertoire de musiques et danses traditionnelles, nous ne voudrions pas qu’un amalgame puisse être fait avec d’autre type de manifestations qui ne répondrait pas à ce principe de base.

La décision de devoir en référer aux autorités locales pour obtenir une autorisation est contre la nature de notre fonctionnement … mais il s’avère qu’il semble que ce sera à terme un mal nécessaire car aujourd’hui un triste constat est que de grosses nuisances électro-acoustiques peuvent êtres faites légitimement grâce à l’aval de l’administration mais que quelques instruments acoustiques sont considérés comme indésirables.

                                          
                                                                                                                             Samten Norbù



Ce manifeste, de par la nature du « groupe » n’engage que son auteur .

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